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 Château du Schœneck association Cun Ulmer Grün
Chronologie du Schoeneck par M. Rudrauf
(Historien et archéologue du CRAMS)

XIIe siècle
Le château existe déjà d'après les vestiges les plus anciens. Il était peut-être 
château impérial car les localités de Morsbronn et de Hegeney, qui relevaient 
à l'origine de l'Empire, devaient des corvées au château.

1287
Quand le château apparaît, il appartient à l'évêché de Strasbourg mais a été 
cédé en gage. L'évêque Conrad von Lichtenberg impose alors une 
contribution à son clergé car il veut racheter le château.

1301
L'évêque Frédéric de Lichtenberg remet le château, qu'il vient de récupérer, 
en fief à son neveuJean de Lichtenberg.

Entre 1375 et 1390
L'évêque de Strasbourg Frédéric de Blankenheim reçoit l'accord du chapitre 
et de Jean IV de Lichtenberg pour restaurer le château.

1440
 Lors d'un partage d'héritage entre les deux derniers seigneurs de 
Lichtenberg, le château revient à l'aîné, Jacques.

 1464 
 L'électeur palatin Frédéric s'empare provisoirement du château, prétextant 
que l'administration de Jacques est néfaste aux intérêts de la famille de 
Lichtenberg.

 1480
 A l'extinction de la famille de Lichtenberg, la seigneurie est héritée par les 
comtes de Hanau et les comtes de Deux Ponts-Bitche.

 1517
 Le comte Reinhard de Deux Ponts-Bitche prend le chevalier Wolf Eckbrecht 
de Durckheim à son service et lui accorde la seigneurie en sous-fief. Le 
château est alors délabré, le sire de Durkheim était chargé de le restaurer.

 Vers 1545-1547
 Le château est transformé et adapté à l'artillerie.

 1570
 A l'extinction des comtes de Deux Ponts-Bitche, la totalité du château 
revient aux comtes de Hanau-Lichtenberg.

 Guerre de Trente ans
 Le château sert de refuge aux habitants des localités de Woerth, Morsbronn 
et Windstein.

 Entre 1648 et 1670
 Le château est placé sous la garde d'une garnison réduite à 4 hommes. De 
temps en temps, les hommes de la seigneurie viennent y faire un service.

 1663
 Le château est ravagé par un incendie de forêt. Les Durkheim entreprennent 
alors sa reconstruction.

 1675
 Le château est occupé par des troupes palatines qui pillent Kutzenhausen.

 1676
 Lors de la Guerre de Hollande, les troupes françaises de Vaubrun tentent de 
s'emparer par surprise du château défendu par quelques soldats du régiment
palatin « Isenburg ». Le château sert de refuge, des baptêmes et mariages y 
étant célébrés.

 1680 
 Le château est occupé par les troupes françaises de Monclar et Melac qui le 
démantèlent finalement.


Historique des fouilles 
En 1881, de premières fouilles, sans doute limitées, ont eu lieu, 
malheureusement il ne reste pas beaucoup de traces de ce qu'il avait été 
découvert.

 En 1981, un siècle plus tard, de nouvelles fouilles y sont entreprises. 
L'équipe de Maurice Frey dégage l'entrée avec ses deux bastions d'artillerie 
et le fossé. Ils y trouvent un linteau de bouche à feu daté de 1676 qui prouve 
la fin des travaux du XVIIe siècle. Peu après, le château subissait le siège des
troupes de Monclar. En 1983, René Schellmanns reprend les fouilles et 
dégage l'espace devant la grande porte en ogive. Il y découvre notamment 
une forge avec son évier.

 En 2003, notre association entreprend des fouilles au niveau de la tour 
semi-octogonale dans la partie nord-est du site. Une stratigraphie hors du 
commun y est mise à jour. Une pièce de 1656 découverte dans la première 
couche d'incendie permet de confirmer la date de l'événement décrit dans un
document d'époque, à savoir, 1663.
 
Voici la légende des chevaliers du château

En l'an 1552, Cunon de Dürckheim, seigneur du château de Schoeneck et de 
ses dépendances, les villages de Dambach et Neuhoffen, entamait une 
nouvelle journée. Debout dès l'aurore, Cunon savait qu'elle serait bien 
remplie. D'abord la prière, puis selon son habitude, chaque fois que cela était 
possible, il parcourait les alentours de son domaine, respirant l'air frais des 
bois et appréciant le silence. Il observait le gibier qu'il allait, sous peu, 
chasser avec ses compagnons. Cette partie de chasse pour fêter son 
anniversaire était prévue depuis longtemps. Tout le matériel avait été préparé 
la veille, et ses amis qu'il avait hébergés au château, devaient, eux aussi être 
déjà prêts. La chasse s'accompagnait toujours d'un rituel qu'il aimait. Cunon 
chassait essentiellement pour nourrir les siens et non pas, car il détestait cela,
faire la traque des animaux pour le plaisir. C'est-à-dire chasser sans la 
noblesse et le respect qui devrait l'accompagner. 

 La journée se passa comme il l'avait prévu. Ils parcoururent longuement la 
forêt, et maintenant, il était fatigué des chevauchées. Il s'assit sur la banquette
qu'il préférait, devant une petite fenêtre qui lui assurait une vue panoramique 
sur ces bois qu'il aimait tant, entouré par les bruits du repas, les rires gras et 
les prouesses des acrobates. Il réfléchissait, car il était inquiet. Pouvait-il être 
sûr que son château tiendrait devant les attaques qui ne manqueraient pas de 
se produire depuis qu'il avait décidé d'embrasser la cause réformiste ? Il 
l'avait certes renforcé, et ses adversaires le savaient, mais... En songeant à 
tout cela et aux hommes qui périraient, son regard vit s'approcher sans 
aucune précipitation, deux chevaliers vêtus d'armures démodées. On eût dit 
qu'ils se déplaçaient à quelques centimètres du sol. Aucun des bruits 
inhérents à un tel déplacement n'étaient perceptible. Les veilleurs, sur le 
donjon ou le chemin de ronde, auraient déjà dû l'avertir de leur présence... 
Mais rien ! Cunon, stupéfait, les vit franchir la porte sans que le pont-levis eût 
été abaissé. Interloqué, il se précipita vers l'escalier qu'il descendit à toute 
allure... pour se retrouver en face d'étranges cavaliers à l'allure fantastique. 
Avant qu'il n'eût pu esquisser le moindre geste, l'un des deux s'avança et lui 
dit d'une voie puissante et solennelle : « Vole au secours du château de 
Windstein à la tête de tes soldats sans tarder ! ». Et dans l'instant ils 
disparurent tous les deux. Cunon, abasourdi, se demanda s'il n'avait pas rêvé,
si le vin accompagnant le repas de chasse ne lui avait pas un peu troublé 
l'esprit. Mais non, il était parfaitement lucide, et, de plus, informé depuis 
quelques jours de mouvements de soldats dans la contrée. Le message lui 
sembla tout à fait réaliste.

Sans faire de bruits et par une sortie secrète, il quitta le château à la tête d'une
bonne troupe. Excellent stratège, il s'aperçut que le Windstein risquait une 
attaque imminente. Il fondit, vraiment par surprise, sur des guerriers 
assoupis... Les arrières de l'ennemi étaient-ils en position d'attaque ? On ne 
sait plus... L'histoire a oublié. Quoi qu'il en soit, les troupes se dispersèrent 
rapidement et le château de Windstein, pour cette fois, dut son salut à deux 
chevaliers étranges venus on ne sait d'où. 

Dans les veillées d'aujourd'hui, le regard des enfants auxquels on raconte 
l'histoire des cavaliers fantômes du Schoeneck en dit long sur le mystère qui 
les entoure. La tradition, tenace, ajoute qu'à certaines périodes, les deux 
chevaliers rôdent toujours autour du château, l'épée à la main, poursuivant un
ennemi invisible... Seraient-ils désormais les gardiens du trésor que l'on dit 
enterré dans les souterrains interminables de l'élégante bâtisse ?
 (In deutscher Fassung) 
 Histoire du Schoeneck !